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Nos lectures d'été

Nos lectures d'été

L’équipe de Pochade vous partage ses lectures d’été ! Nous avons pioché dans notre pile à lire pour vous dire quels romans et quelles BD nous accompagneront lors des prochaines semaines. Nous avons aussi glissé quelques recommandations, si vous cherchez encore à remplir votre valise.
par
Pochade
Friday
1
August
2025
5 min
Patchwork de différentes couvertures de livres et BD.

Les lectures de Romain

L'été est pour moi la période des lectures réconfortantes... Ce qui ne veut pas dire que je vide le rayon feel good de ma librairie, mais que je m'oriente moins vers des découvertes, ou vers des genres qui me plaisent moins. Généralement, j'ai toujours un ou deux livres dans ma pile à lire qui cochent les cases "Sombre" ou "Atypique" et c'est vers ceux-là que je m'oriente !

En BD :

Je suis en train de lire Frankenstein, l'histoire de Mary Shelley illustrée par George Bess... Quelle claque ! Si vous souhaitez découvrir ou redécouvrir cette histoire qu'on ne présente plus, cette BD est très fidèle à l'œuvre originale et les planches de Bess sont des petits chefs-d'œuvre (dans un noir et blanc contrasté et puissant). 

Frankenstein, G. Bess

En roman :

J'ai lu The Fisherman de John Langan, un roman assez atypique où l'horreur (très lovecraftienne) se mêle aux légendes locales, avec une part de réflexion sur le deuil. Difficile d'en parler en quelques lignes, je vous laisse consulter le lien suivant, mais c'est une lecture plaisante et qui a le mérite d'apporter un peu de fraicheur au genre. (Pis la couverture brille ! Et, oui, c'est comme ça que je me suis fait avoir dans la librairie... pêché comme un poisson par un livre qui porte le pêcheur pour titre.)

The Fisherman, J. Langan

Je vais lire La nuit des temps de Barjavel : Après des années à me dire "oh, il faudrait que le lise quand même" je vais enfin le lire… Le pire c'est que je sais que je vais adorer ! Mais c'est comme ça, il fait partie de ces livres qu'on arrive pas à ouvrir tout en sachant qu'on devrait - et ne mentez pas, je suis sûr que vous en avez un aussi.

La Nuit des temps, R. Barjavel

Je recommande ("encore" va dire Fanny en lisant ça, mais oui, il "faut") : L'Homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirähk. Pourquoi ? Parce que c'est une lecture qui m'a beaucoup marqué et qui ne ressemble à rien d'autre. L'histoire se déroule en Estonie à l'époque médiévale. C'est le récit d'un mode de vie qui disparait inéluctablement face au modernisme, le tout sur fond de magie, de nature, de réflexion philosophique... On rit, on est ému, on réfléchi et on ne ressort pas neutre de cette lecture.

L'Homme qui savait la langue des serpents, A. Kivirähk

Les lectures de Fanny

Après une série de lectures assez noires, pour ne pas dire un peu plombantes – je suis en train de terminer La route de Cormac McCarthy - je vais me tourner vers plus de légèreté, avec Âge tendre, de Clémentine Beauvais. Je n’ai jamais été déçue par les romans de cette autrice que j’admire beaucoup. Sa fantaisie et sa créativité se mêlent toujours à beaucoup d’intelligence et de sensibilité. Souvent, quand je lis Clémentine Beauvais, j’ai mon syndrome « Jane Austen » qui resurgit ; à savoir : j’ai envie de clamer à qui veut bien m’écouter « oh, mais que c’est drôle, que c’est malin, que c’est brillant ! »

Âge tendre, C. Beauvais

Et si je devais vous en recommander un que j’ai déjà lu, ce serait Décomposée. Dans ce court roman en vers libres, elle imagine ce qu’a été la vie de la charogne de Baudelaire. Qui était cette femme dont la dépouille est abandonnée au détour d’un sentier ? Ce roman est saisissant, passionnant, et il ne ressemble à aucun autre. 

Décomposée, C. Beauvais

Ce sera ensuite le tour des Disparus de Mapleton, de Tom Perrotta. Ma virée dans la légèreté ce sera que de courte durée, puisque ce récit traite de la disparition de plusieurs millions de personnes partout dans le monde (disparus, *pouf*, comme ça) et de la manière dont ceux qui restent vivent après cette tragédie. J’ai hâte de me plonger dans cette lecture car une de mes séries préférées de tous les temps, The Leftovers, en est l’adaptation.

Disparus de Mapleton, T. Perrotta

Ah, et puisque je parle de série, et de fin du monde (j’adore ça), je voudrais vous recommander la lecture de Station Eleven, d’Emily St. John Mandel, ainsi que le visionnage de son adaptation – du même nom – en une mini-série bouleversante. Après une épidémie de grippe qui décime la quasi-totalité de la population, on suit une troupe itinérante qui voyage de communauté en communauté pour offrir des concerts de musique classique, et des représentations de pièces de Shakespeare. Le traitement de l’effondrement, sensible et plein d’espoir – grâce à la survie de l’art et de la culture – est assez singulier ! Le roman tient sa richesse de sa structure, puisqu’il traite aussi du monde d’avant et de l’effondrement en lui-même, et de ses personnages brisés, dont les destins se mêlent et se frôlent, se séparent, et qui trouvent toujours dans l’art – et le collectif – une véritable raison de survivre.

Station Eleven, E. St. John Mandel

Et vous ? 

À vous de nous dire ce que vous allez emporter avec vous sur la plage et les chemins cet été ! Venez en discuter sur le forum avec les membres de Pochade.

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